Si La Chapelle Bertin m'était contée...
Un petit bol d’air auvergnat pour ceux qui connaissent, la découverte d’un coin de nos ancêtres pour les autres.
Petit village français situé dans le département de la Haute-Loire et la région Auvergne, commune du parc naturel régional Livradois-Forez, La Chapelle Bertin, dont le nom a pour origine "Chapelle" petite église, fut un prieuré bénédictin dépendant de l’abbaye de La Chaise Dieu. Son église Saint- Marcellin et le prieuré sont mentionnés à partir de 1252. Trois époques de construction marquent l’histoire de ce lieu : XIIe, XVe et XIXe siècle. L’église, petit édifice roman, est inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 1993.
Les voûtes se sont effondrées à une époque indéterminée et ont été remplacées par un lambris. Le clocher quant à lui a été construit en 1834. L’intérieur fut restauré en 1966. Son autel en pierres de pays couronné d’une meule de moulin est du plus bel effet dans un chevet rond. Restauration extérieure réalisée en 2000. Sur les colonnes à chapiteaux du chœur on peut voir une sirène entourée de deux orants, des têtes mutilées et des feuilles d’acanthe.
Cette commune compte seulement 59 habitants (recensement 2010) pour une superficie de 1129 ha, soit environ 5 habitants au km². Elle est composée de huit villages (Champforestier, Le Fraysse, Estublat, l’Arboulet, Murs, l’Arbre, Malfant et Pubellier). Son altitude moyenne est de 1100 mètres. Il y a sur la commune 33 résidences principales, 39 résidences secondaires et 10 logements vacants… Avis aux amateurs !…
Le patois était dans ces campagnes une langue essentiellement parlée et dont les intonations variaient selon les régions. A la manière de prononcer, on pouvait savoir de quelle paroisse venait son interlocuteur. Cependant, le même vocabulaire et la même syntaxe étaient utilisés dans toute l’Auvergne.
La rivière la Senouïre (dont l’ancien nom était Sinus Auri, Serpent d’or) est le principal cours d’eau qui traverse la commune au nord ouest. Elle prend sa source à Sembadel et se jette dans l’Allier en amont de Brioude. Les amateurs peuvent trouver des paillettes d’or dans ses alluvions. Le Pérou est un magnifique sommet d’où l’on extrayait de la pouzzolane, près de Collat, surplombant admirablement cette vallée et d’où la légende rappelle qu’Ursus aurait extrait son or, l’or du Pérou !. Ursus, le riche gaulois aurait quitté Murs emportant tout son or pour aller s’établir à Rome.
A proximité de la Senouïre, proche du moulin de Ravel, s’élevait autrefois leChâteau de Murs construit sur la commune de La Chapelle Bertin. Ce château appartenait à la Seigneurie de Murs, puis les Sires de Mercoeur en héritent dès le milieu du 13e siècle. De la Seigneurie de Murs dépendaient les paroisses de Murs, La Chapelle Bertin, Varennes-Saint-Honorat, Josat, Collat, Saint-Léger, Sembadel, Connangles et Saint-Pal-de-Murs.
Autre curiosité géologique : la tuberturade, grande dalle de 5 m qui semble en équilibre sur une autre. On trouve en son sommet plusieurs bassins.
Les forêts autour de La Chapelle recèlent plusieurs roches à bassins dont "le berceau du petit Jésus", "la roche christianisée de 1870", "le bénitier de l’Arbre" et "la table des sorcières".
Autre curiosité signalée dans les articles "la centrale du saut du matelot" sur la Senouïre près de l’Arboulet.