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La vie de nos ancêtres à la Chapelle Bertin de 1900 à nos jours

La Chapelle était une commune essentiellement rurale où il était bien difficile de modifier les méthodes traditionnelles. C'était la vie de toutes les petites communes de campagne qui suivait le rythme de la nature, des saisons et d'un travail harassant. Si l'hiver le paysan se reposait des durs travaux de la belle saison, au printemps c'était l'époque des semailles et des sarclages. On sortait les bêtes le long des chemins. En Juin, les faux aiguisées coupaient l'herbe haute. Elles seront remplacées par les faucheuses mécaniques tirées par la paire de boeufs puis par les tracteurs qui gagnent progressivement du terrain. Le foin coupé venait les moissons. Tous y participaient hommes, femmes et enfants.

ferme de campagne

La vie grouillait dans les fermes avec la basse-cour en liberté. La traite des vaches suivait un strict rythme quotidien.

Les repas quotidiens étaient composés des produits de l'exploitation et de la ferme : volailles, cochonnaille, lait, beurre, fromage, oeufs et fruits et légumes du jardin.

Le plat essentiel des fermes était "la soupe". On la mangeait le matin, le midi et le soir. On n'allait pas déjeuner, on allait "à la soupe".

Le pain était le compagnon de tous les repas. Il était symbole du travail et le souvenir d'atroces famines.

Les commerces de La Chapelle Bertin se limitaient à deux débits de boissons, l'un avait un petit dépôt d'épicerie, l'autre assurait le tabac. Le boulanger passait avec sa fourgonnette sur la place du village deux fois par semaine. Il y avait heureusement le marché d'Allègre le mercredi ; c'etait un rendez-vous régulier et incontournable qui ponctuait la vie routinière. Il se tenait dans le rue Porte de Monsieur chaque semaine. Mais, c'était surtout là qu'on se rencontrait, qu'on apprenait les dernières nouvelles, qu'on causait de la pluie et du beau temps.

Au siècle dernier, dans toutes les fermes on élevait et tuait le cochon. Le porc était la base de l'alimentation du "paysan". Saucissons, lard, pâtés, jambons et boudins ont régalé tant de générations.

Chaque hiver il y avait l'exécution du cochon. C'était l'occasion de s'entraider dans le village car il y avait une multitude de tâches à exécuter : découpage, préparation des boudins, de la charcuterie, de la salaison, etc. On conservait le jambon poivré dans un endroit sec et les saucissons dans les cendres.

A l'automne femmes et enfants allaient dans les bois ramasser champignons, châtaignes, framboises et myrtilles pour les conserves et les confitures. On vendait même, pour faire un petit apport dans le budget, champignons et myrtilles au ramasseur qui passait une fois par semaine pour les acheter.

Les traditions auvergnates :

  • Jusqu'avant la guerre de 1914-1918, plusieurs générations vivaient sous le même toit avec le père, la mère, les enfants et leurs épouses, souvent les aïeux encore vivants et parfois un oncle ou une tante.
  • La messe dominicale avait aussi ses traditions à La Chapelle Bertin : les hommes en haut dans la tribune, les femmes dans la nef. Les hommes sortaient en premier, les femmes ensuite.
  • La foire des villages était annuelle. Elle se déroulait à date et lieux précis, souvent sous le vocable d'un saint protecteur. A Allègre, c'est la foire de la Saint Martin qui se tient le Samedi le plus proche du 11 Novembre. Les maquignons ne présentaient en principe leurs bestiaux qu'en matinée avant le déferlement des réjouissances populaires. Beaucoup de foires ont bâti leur réputation sur les produits du terroir : La Chaise Dieu propose sa foire aux champignons et Craponne sur Arzon sa foire aux pommes de terre.

De nos jours il ne reste hélas aucun commerce à La Chapelle. Seul le boulanger assure toujours sa tournée deux fois par semaine. Il faut aller le mercredi au marché d'Allègre et éventuellement faire un dépannage au petit Casino d'Allègre. Une fois par mois, c'est le ravitaillement au supermarché le plus proche.

Il ne faut surtout pas oublier ni le sel ni le plein d'essence car sinon bonjour les kilomètres...

Rien ne va plus avec la SNCF en Haute-Loire

ancienne gare dallgre

Voici la gare d'Allègre où arrivait Mémé GARNIER lorsqu'elle allait à Pubellier en vacances en empruntant la ligne Lyon / Le Puy en Velay / Allègre

gare dallgre

C'est ce qu'il reste de la gare d'Allègre de nos jours ...

ancienne gare de cauxligne Allgre Darsac 2

 

Dans le même ordre d'idée, c'était la ligne de Darsac, gare qui a remplacé Allègre après sa fermeture et l'ancienne gare de Céaux d'Allègre.

Alors que nous mettons environ deux heures pour nous rendre à La Chapelle Bertin en voiture, c'est aujourd'hui un vrai casse-tête en train : Lyon / Le Puy-en-Velay par le Ter Auvergne avec un changement à Saint-Etienne, puis avec le Ter Car Le Puy-en-Velay / Darsac / Allègre et il faut encore trouver un chauffeur pour se rendre d'Allègre au point de destination final.