L'attrait de la capitale
En l'an 1200, Paris comptait 70.000 habitants. Cette population passa à 300.000 en 1475 et 600.000 avant la Révolution. La capitale accueille tous ceux qui veulent tenter fortune ou simplement échapper à la misère : les tailleurs de pierre normands, les frotteurs de parquets auvergnats, les ramoneurs savoyards, les maçons creusois, les nourrices du Morvan et les cochers corréziens.
Par contrecoup, les prix de l'immobilier flambent. Au XIVème siècle, on note 700 % d'augmentation rue Saint-Jacques. De l'argent qui va dans les caisses du gros propriétaire foncier de l'époque : le Clergé.
Au Moyen-âge, des maisons à étages recouvraient les ponts. Sous les arches, des moulins brassaient la Seine. En aval, des scieries récupéraient les troncs flottant descendus du Morvan ou de l'Yonne pour approvisionner la capitale.
Un Paris de carte postale ? Pas vraiment. En fait, la ville était très sale. Les animaux vivaient en liberté dans les rues et jusqu'en 1850, les eaux usées se déversaient directement dans les ruisseaux qui quadrillaient la ville. Les pavés sont apparus au XIIème siècle et les premiers indicateurs de rue en 1489. En 1728, les rues portent enfin une plaque à leur nom et en 1804 chaque maison a son numéro.
Les embouteillages font leur grande apparition sous Louis XIV. Les accidents entre charrettes et calèches sont nombreux et il devient de plus en plus difficile de circuler. Il faudra attendre 1782 pour que les passants puissent marcher sur des trottoirs sans craindre de se faire écraser. Une invention que de beaux esprits trouvent complètement stupide.
Il faut signaler que jusqu'en 1914, il y avait encore des étables dans certains quartiers de la capitale où l'on pouvait acheter du lait chaud et mousseux.