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Le calvaire des petits écoliers

Avant que Jules Ferry ne rende l'école primaire obligatoire, la France était coupée en deux :

·         au Nord, 75 à 90 % des hommes et des femmes étaient capables d'écrire au moins leur nom;

·         au Sud, une majorité ne savait ni lire, ni écrire.

Les enfants des champs avaient souvent plusieurs heures de marche pour se rendre à l'école. Chacun devait apporter une bûche pour chauffer le poêle de la classe, la plupart avaient souvent deux bonnes heures de travail à la ferme derrière eux et la même chose les attendaient au retour. En fait, nombre d'entre eux, contraints d'aider leurs parents, ne fréquentaient l'école que cinq mois par an. 

Et que dire de l'instruction, véritable séance de bourrage de crâne ? Au début du XIXème siècle, les écoliers devaient connaître sur le bout des doigts la vie de 79 rois français et de 40 princes allemands (sans omettre de citer parents, enfants, épouses et cousins... germains). Ils devaient aussi réciter les dimensions des temples antiques et apprendre des centaines de vers par cœur.