Les scieurs de long
Scieur de long est un très vieux métier
Extraits du livre d'Annie Arnoult
On peut voir au palais ducal de Nancy un bas-relief gallo-romain représentant des scieurs de long.
Les scieurs de long débitaient de longues pièces de bois dans le sens du fil, ils obtenaient des planches, plateaux, poutres, chevrons, voliges etc. Nous leur devons les étais des mines, les traverses de chemin de fer, les merrains des tonneaux, le bois des allumettes...
Détails du tableau peint par Hubert Robert (1733-1808), exposé par l'artiste au salon de 177.
Les Jardins de Versailles au moment de l'abattage des arbres pendant l'hiver 1774-1775.
Vue du Bosquet des Bains d'Apollon. Versailles et Trianon. - © Photo R.M.N.
Ils intervenaient aussi bien pour la construction d'un hangar ou d'une barque que pour celle d'un château ou d'un très gros bateau.
Ils intervenaient partout grâce à leur équipement léger, à une grande facilité de mobilité et à une main d'oeuvre nombreuse et bon marché.
Ils se déplaçaient facilement de chantier en chantier, transportant la scie, les haches chaînes et passe-partout, leur outillage était sommaire en comparaison de celui d'autres métiers. Ils montaient le support (sorte de trépied) avec les matériaux trouvés sur place.
Aucun obstacle ne les arrêtait, ils savaient pallier à toute complication. Pour se rendre dans les endroits difficiles d'accès, ils se faisaient débroussailleurs ou terrassiers. Parallèlement au sciage manuel s'est ajouté le sciage mécanique.
Les moulins à scier le bois étaient actionnés par le vent ou l'eau surtout.
Il n'y avait pratiquement qu'une seule façon de travailler, mais plusieurs modes de vie.
Les sédentaires : ils travaillaient surtout à proximité de leur résidence.
Les itinérants : ils allaient par deux dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres.
Les ambulants : parcouraient inlassablement la campagne, ils n'avaient pas de résidence fixe.
Les immigrants : chassés de leur pays pour des raisons économiques ou politiques.
Les migrants ou émigrants : venaient surtout du massif central.
Scierie sur le Lignon à Sail-sous-Couzan
Où allaient-ils ?
La carte ci-dessous montre les endroits où on les retrouvait.